Lucky Larouche

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Larouche se moque du gardien adverse.
Pierre Larouche est né en 1955 dans le petit village de Taschereau en Abitibi.

Il débute sa carrière junior majeur en 1972-1973 avec les Remparts de Québec, équipe pour laquelle il ne joue que quelques matchs, avant de passer au club de Sorel. Il termine cette première saison avec 114 points en 63 matchs et se mérite le trophée remis à la recrue de l’année.

À la saison suivante, Larouche explose et forme en compagnie de Michel Deziel et Jacques Cossette un trio sensationnel. Les trois joueurs dépassent le cap des 90 buts et des 200 points. Larouche, pierre angulaire de ce trio, marque 94 buts et amasse 157 mentions d’aide, pour un total de 251 points en seulement 67 matchs pour les Éperviers (Black Hawks) de Sorel, un sommet dans la ligue. Ces 251 points demeurent d’ailleurs un record de la LHJMQ jusqu’à ce que Mario Lemieux batte cette marque, près de 10 ans plus tard, et devienne par la suite le nouveau sauveur de Pittsburg.

Repêché par les Pens en 1ere ronde, le 8e choix au total lors du repêchage de 1974, Larouche se fait aussi courtiser par L’AMH, les Aeros de Houston faisant de lui leur choix de 2e ronde la même année.

Sans passer par les rangs mineurs, Larouche débute sa carrière avec les Penguins dès la saison suivante et malgré une récolte de 68 points, le trophée de la recrue de l’année lui échappe. L’illustre Eric Vail de Calgary le reçoit. 

Il marque plus de 50 buts et récolte plus de 100 points dès sa 2ème saision dans la LNH, devenant le 1er joueur des Penguins à dépasser la marque des 100 points en une saison. Il est aussi, à ce moment, le plus jeune joueur de l’histoire de la LNH à atteindre le plateau des 50 buts en une saison. C’est Gretzky qui viendra éventuellement battre cette marque.

Échangé au CH durant la saison 1977-1978 en retour de deux autres Pierre, Mahovlich et Lee, Larouche remporte cette même année une première Coupe Stanley, sous la gouverne de Bowman. Un bras de fer s’amorce entre Bowman et le fougueux et insouciant Larouche. Un marqueur naturel, Larouche néglige l’aspect défensif de son jeu en réponse à Bowman qui veut le confiner à ce rôle et a surtout un franc parler qui fait damner la direction ultra conservatrice du CH. Le temps de glace et la production de l’attaquant diminuent beaucoup en 1978-1979, mais Larouche ajoute une 2ème bague de la Coupe Stanley à son palmarès.

Bowman parti, Larouche retrouve du temps de glace la saison suivante et marque à nouveau 50 buts au cours d’une saison, la 1ère fois depuis qu’il s’aligne avec le Canadien. Il est l’un des 6 joueurs de l’histoire de ce grand club à avoir réussi ce fait d’armes. Sa fougue et son attitude je-m’en-foutiste, combinée à son talent, lui permettent de faire abstraction de la pression des fans et des remontrances des médias. Au hockey, à tout moment, ce joueur peut performer sur toute plate-forme et sous toutes conditions, pour autant qu’il joue…

Larouche sera échangé à Hartford durant la saison 1981-1982, endroit où il fera un bref séjour, avant de se retrouver avec les Rangers pour la saison de 1983-1984. Il terminera sa carrière dans la Grosse Pomme et prendra sa retraite au crépuscule de la saison 1987-1988. Ses statistiques cumulées sont de 395 buts et 822 points en seulement 812 matchs de saison régulière.

Il s’adonne au golf à sa retraite et devient un excellent joueur, un naturel que je vous dis…

Auteur: jaywheel - juin 2010
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